Aberdeen, un film poignant sorti en 2024, nous plonge dans la vie d’une jeune femme confrontée à l’adversité. Son enfance, idyllique au sein de la Première Nation de Peguis, auprès de ses grands-parents affectueusement surnommés mooshum et kookum, contraste violemment avec la réalité de sa vie adulte. L’insouciance et la chaleur de cette communauté s’éloignent à mesure que ses parents, absents et accaparés par leurs propres démons, la privent de ce havre de paix.
Devenue adulte, Aberdeen erre dans les rues de Winnipeg, dormant sur des bancs publics, luttant chaque jour pour sa survie. La ville, froide et impersonnelle, devient le théâtre de sa détresse. Les rares éléments de stabilité qui subsistent dans sa vie commencent à s’effriter. Son frère Boyd, sur qui elle a toujours pu compter, tombe malade. Cette épreuve la fragilise davantage et la plonge dans un désespoir profond.
Le coup de grâce survient lorsque Boyd, impuissant face à sa maladie, doit se résoudre à confier les enfants d’Aberdeen au système de placement familial. Cette séparation douloureuse la prive de ses petits-enfants, une source de joie et d’espoir dans un quotidien sombre. La perte de ses papiers d’identité achève de la marginaliser, la privant de ses droits et la rendant encore plus vulnérable.
Le film explore avec sensibilité les thèmes de la perte, de la résilience et de la quête d’identité. Il met en lumière les difficultés rencontrées par les populations autochtones, confrontées à la pauvreté, à la marginalisation et à la perte de leurs traditions. Aberdeen, malgré les épreuves, incarne la force et la détermination d’une femme qui se bat pour survivre et retrouver sa place dans le monde. Le réalisateur parvient à créer une œuvre à la fois bouleversante et pleine d’espoir, qui invite à la réflexion sur les enjeux sociaux et humains de notre époque. Movida.click propose une analyse approfondie du film, explorant les thèmes abordés et les choix esthétiques du réalisateur.
